Origine
et historique
Ce
petit courant anglais est d’origine très ancienne, puisque l’écrivain
athNnien Xénophon, disciple de Socrate (400 av. J.-C.) décrivit des
petits chiens de chasse qui pourraient bien être les ancêtres des
petits courants, de par le monde et du beagle en particulier.
Le
barde écossais légendaire Ossian mentionne ces chiens dans l’un de
ses poèmes épiques datant du IIIe
siècle. Mais en réalité, ce n’est qu’à partir du XVe siècle que ce type de petits
courants devient plus connu et surtout apprécié en Grande-Bretagne. La
race fut à l’honneur sous le règne d’Elisabeth Ire (1533
– 1603) et les plus petits spécimens furent même nommés « beagles
Elisabeth » ! Il est écrit que ces minichiens pouvaient
tenir DANS un gant d’home, mais en fait ce n’est qu’une main
d’homme gantée qui pouvait aisément se saisir du chien ! Il y a
là une nuance qui mérite d’être retenue pour donner une indication
plus précise de la taille. Ces beagles tousaient entre 23 et 24 cm au
garrot ; toutefaois, en 1886, la taille moyenne indiquée était de
35 à 38 cm, certains, plus grands, avaient certainement été corisés
avec des harriers, fox-hounds ou kerry-beagles. La meute de Royal Rock,
considérée pour n’avoir que des beagles de race pure, présentait
des chiens de 40 cm au garrot.
Il y
avait donc des différences de taille importantes, ce qui est toujours
le cas actuellemente, mais depuis quelques années, les beagles élevés
en Angleterre deviennent un peu trop grands. Le beagle a toujours été
apprécié par les poètes, car Geoffrey Chaucer (1340 – 1400) décrit
dans un poème un chien qui pourrait bien être le pas encore baptisé
beagle ! « Le plus petit elle possédait, qu’elle
nourrissait de viande rôtie et de miettes de pain ». En fait, le
nom de beagle donné à ces petits courants, date de la fin du XVIe,
début XVII e siècle.
L’éthymologie du nom pourrait venir du celtique « beag »,
signifiant « petit ». On le nommait également « chien
chantant », car effectivement il émet ds sons très différents
des autres chiens. Sa voix est puissante et mélodieuse dans son genre.
Certaines de ses particularités continuèrent d’être sélectionnées
par les éleveurs de l’époque. Bien entendu, vu l’ét3endue du
territoire, il y eut diverses souches et aussi des différences de
morphologie, certainement influencées par l’environnement,
l’utilisation du chien dans des terrains variés.
Une
race reconnue, nommée kerry-beagle, venait d’Iirlande, et d’autres
mélanges avec des harriers, fox-hounds ne sont pas impossible !
Toutefois, tous ceux qui avaient le poil dur ne furent plus reconnus
comme étant des beagles et cette variété fut supprimée du standard dès
1903. Difficile, sinon impossible de se faire une opinion des hypothèses
le plus vraisemblables lorsque l’on consulte divers anciens ouvrages,
car il y a des dizaines de « vérités » proposées par les
cynologues-écrivains des temps anciens. Pour en citer un, qui avait la
réputation d’être un vrai cynologue connaissant bien toutes les
races : « l’origine du beagle se perd dans la nuid des
temps et bien d’autres races sont dans le même cas ».
Pourtant,
grâce aux diverses iconographies disponibles, il es possible de suivre
l’évolution de beaucoup des races. Certaines n’ont plus qu’une
vague ressemblance avec leurs soi-disant ancêtres, mais d’autres sont
facilement identifiables. Ces images sont plus parlantes que n’importe
quel descriptif, aussi précis soit-il.
Le
beagle a toujours été populaire et apprécié des chasseurs dan le
monde. En 1888 se créait aux USA le National Beagle-Club, alors qu’un
club semblable fut fondé en 1890 en Grande-Bretagne et que la Suisse
suivait en 1903… ce qui fait que le Beagle-Club suisse figure parmi
les premiers club des race fondés dans notre pays.
Le
beagle est apprécié dans le monde entier d’une côté par les
chasseurs mais aussi par ceux qui souhaitent acquérir un chien de
taille moyenne, à poil ras et facie à entretenir. Il est vif,
intelligent, aimable avec les humains et ses congénères, mais c’est
un chien de meute qui n’apprécie pas du tout la solitude. Il possède
également un instinct de chasse encore bien présent, bien que dans
certaines lignées cet atavisme tend à se modérer. Il faut toujours être
prudent et ne pas le laisser partir sur une piste surout si vous vous
promenez en terrain giboyeux. Sportif, il a besoin de se défouler en
compagnie des maîtres aimant les balades par n’importe quel temps. Si
vous aimes l’agility, le canin-cross ou tout autre sport canin, vous
serez comblé, mais si vous ne pouvez lui offrir la possibilité de se défouler,
il est préférable de choisir une autre race. Le tour du pâté de
maisons ne lui suffit pas, il lui faut une moyenne de deux heures de
promenade journalière. Possédant un regard attendrissant qui vous fait
fondre il va essayer de profiter de vos tolérances, mais puisque vous
êtes prévenue vous devriez pouvoir lui résister ! Comme
n’importe quel autre chien il doit se plier à vos ordres ; le
beagle aime travailler, il a un caractère équilibré et est généralement
attentif aux ordres donnés. Il faut donc de la patience et de la
douceur mais vous devez rester intransigeant car il possède un fort
caractère, se montre souvent têtu et vous risqueriez rapidement d’être
dominé par cet adorable compagnon. Lorsqu’il est sorti régulièrement
c’est un chien très calme à l’intérieur, qui apprécie également
le confort du canapé.
Il est
fortement déconseillé de le laisser en liberté lors des balades en
forêt,car une bonne odeur l’incitera à suivre son instinct de chasse.
Un beagle qui piste ne peut être considéré comme un fugueur,
toutefois non seulement cela est interdit, mais il y e en plus des
dangers qui peuvent s’avérer mortels.
En
Suisse, le beagle n’est pas très apprécié par les chasseurs, étant
pour certains « trop doux et manquant d’agressivité »
pour la recherche du gibier ; en plus c’est plus particulièrement
un chien de meute, une chasse qui ne se pratique pas chez nous, ce qui
par contre est le cas en Angleterre.
Elevage
Pour
obtenir un pedigree pour les chiots, les géniteurs doivent passer une sélection
d’élevage exigée par le club. La radiographie des hanches a pour but
l’éradication d’une éventuelle dysplasie, cette malformation héréditaire
ne concernant pas uniquement les grandes races. Ensuite il y a des tests
de comportement, les chiens présents sont rassemblés et ils ne doivent
pas avoir d’agressivité les uns envers les autres, mais une tolérance
qui est une qualité reconnue de la race. Il y a en plus le coup de feu,
le beagle ne doit pas en être effrayé car c’est un chien de chasse.
Il ne suffit donc pas qu’un beagle possède un phénotype correct,
qu’il corresponde au standard de la race, mais il ne doit en aucun cas
être craintif et surtout pas agressif ce qui motiverait une inaptitude
à devenir géniteur, ceci pour les deux sexes.
La
majorité des chiots nés en Suisse vont dans des familles comme chien
de compagnie. Une portée peut être élevée en famille, le mâle se
montre également très tolérant envers les chiots et peut à la
rigueur participer à leur éducation de base. Les lices ont un instinct
maternel très développé et une chienne peut facilement avoir une
grossesse nerveuse qu’elle soit dan une élevage ou chez un propriétaire.
Généralités
La
race est naturelle avec ses oreilles et sa queue, ce qui est
actuellement un réel avantage pour les chiens et les éleveurs. Les
couleurs les plus courantes sont les tricolores, noir – gris – blanc
roux, plus rares sont les bicolores, mais ce n’est pas la couleur qui
est importante, le beagle doit absolument être bien dans sa peau, équilibré,
sain et robuste. Il peut vivre jusqu’à 12 – 14 ans, quelques-uns
deviennent plus âgés.
Le
beagle n’aboie pas sans raison, mais il a une voix très forte qui
peut faire croire que le chien qui est derrière la porte est beaucoup
plus volumineux ! Son timbre est puissant, presque disproportionné
d’avec sa taille, mais bien que n’étant pas un chien de garde
proprement dit, il peut décourager un voleur. Le mâle est tout aussi
affectueux que la femelle, au niveau du caractère et du comportement
ils sont très semblables.
Pour
Margrit Martegani, éleveuse connue avec son affixe Royal Touch, le
beagle n’est peut-être pas le chien idéal pour tout le monde, mais
pour elle c’est le meilleur et le plus beau ! Un seul défaut
serait peut-être qu’il est un peu boulimique, il faut donc également
être strict en ce qui concerne son alimentation, car comme pour toutes
les races il est très difficile de faire maigrir un chien qui s’est
empâté sans que l’on s’en rende vraiment compte.
Pour
en savoir plus il y a l’excellent ouvrage de Gaston Dutheil un
inconditionnel de la race, cynologue expérimenté, qui a écrit un
ouvrage indispensable à tous ceux que le beagle intéresse.
Triste
destin
La
race la plus appréciée par les laboratoires où se pratique la
vivisection est le beagle. Partout dans le monde, des beagles sont élevés
afin d’être utilisés pour la recherche scientifique. Pas de souci
pour les ventre, tous trouvent preneurs. Aux USA un fabriquant édite un
catalogue qui propose toutes sortes d’animaux destinés aux
laboratoires, il es donc possible de choisir sur la liste et même
d’indiquer si les chiens doivent être amputés de leurs cordes
vocales.
Mais
pourquoi les beagles ont-ils cette popularité ?
-
Pour le
formule sanguine qui est stable et proche de la nôtre.
-
Pour leur
taille et leur aptitude à vivre en meute sans se battre.
-
Pour leur
extrême gentillesse, leur propension à supporter d’être même
maltraites, peut-être pas en silence, car un cri de douleur peut
jaillir, ce qui motive l’ablation des cordes vocales, mais aussi pour
leur attitude sans rancune envers ceux qui les utilisent pour des
recherches, qui ne sont pas toujours indispensables.
Il est
impossible de connaître le nombre de beagles utilisés dans le mont par
les laboratoires, toutefois il semblerait que les plus grands
producteurs se trouvent en Angleterre et aux USA. Le prix d’un beagle
destiné aux laboratoires pharmaceutiques ou cosmétiques est de ceux à
trois fois plus élevé que celui d’un beagle que l’ont peut acquérir
chez un éleveur, comme chien de chasse ou de compagnie. Il y a une
dizaine d’année, un chiffre publié par le Département du contrôles
des importations en Suède indiquait que 479 beagles en provenance
d’Angleterre avaient été importés. N’ayant pas encore pu obtenir
des informations fiables et actuelles concernant un producteur de
beagles en Suisse, il ne nous est pas possible de mentionner le nombre réel
de chiots produits annuellement, mais quel qu’il soit on peut espérer
que ce chiffre soit en diminution grâce à d’autres méthodes
actuellement disponibles et à un contrôle plus strict des
autorisations attribuées concernant tous les animaux utilisés par les
laboratoires.
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Résumé du standard fci no.
161f
Aspect générale:
chien
courant vigoureux, compact dans sa construction, donnant une impression
de distinction dénuée de tout trait grossier.
Caractéristiques: chien gai dont la fonction essentielle
est la chasse à courre, du lièvre en priorité, en suivant une voie.
Hardi, doué d’une grande activité, d’énergie et de détermination.
Vif, intelligent et d’un tempérament égal.
Allures et mouvement: le dos est horizontal, ferme ; le
chien ne roule pas dans les allures. Le pas est sans contrainte avec
beaucoup d’allonge des antérieurs, et droit devant, sans allure relevée,
les membres postérieurs donnant l’impulsion. En action, le chien ne
doit pas être serré derrière ni faucher ou tricoter devant.
Tempérament: aimable et éveillé, ne montrant ni agressivité
ni timidité.
Tête et crâne: tête de bonne longueur, puissante sans être
grossière, plus fine chez la femelle, sans ride ni froncement. Crâne légèrement
dôme, de largeur modérée, avec une légère crête occipitale. Stop
bien marqué et divisant la tête dans sa longueur entre l’occiput et
l’extrémité du nez de façon aussi égale que possible. Le museau
n’est pas un sifflet ; les lèvres sont raisonnablement bien
descendues. La truffe est large, de préférence noire mais une
pigmentation moindre est admise chez les chiens à robe plus claire. Les
narines sont bien ouvertes.
Yeux: bruns foncé ou
noisette, assez grands, ni profondément enfoncés dans les orbites ni
proéminents, bien écartés, avec une expression douce et attachante.
Oreilles: longues; l’extrémité
est arrondie; lorsqu’on les étire, elles atteignent presque l’extrémité
du nez. Elles sont attachées bas; leur texture est fine et elles
pendent gracieusement contres les joues.
Mâchoires: les mâchoires
doivent être fortes et présenter un articulé en ciseau parfait, régulier
et complet, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent
les inférieures dans un contact étroit et sont implantées à
l’aplomb des mâchoires.
Cou: de longueur suffisante
pour permettre au chien de mettre aisément le nez au sol, légèrement
incurvé, présentant peu de fanon.
Avant-main: épaules bien
obliques et non chargées. Les membres antérieurs sont droits et
d’aplomb, bien placés sous le corps. La substance est bonne et
l’ossature est ronde. Le membre ne s’amincit pas en fuseau vers le
pied. Le canon métacarpien est court. Les coudes sont solides, ne
tournant ni en-dehors ni en-dedans. La hauteur du coude au sol est à
peu près la moitié de la hauteur au garrot.
Corps: ligne de dessus droite
et de niveau. Poitrine descendue sous le coude. Côtes bien cintrées et
s’étendant bien en arrière. Rien court mais l’ensemble est bien
proportionné. Le rien est puissant et souple; le ventre n’est pas
exagérément relevé.
Arrière-main: cuisses musclées.
Grassets bien angulés. Jarrets fermes, bien descendus et parallèles.
Pieds: serrés et fermes, pourvus de bonnes jointures et de coussinets
solides. Pas de pieds de lièvre. Les ongles sont courts.
Fouet: fort, de longueur modérée.
Attaché haut, porté gaiement mais pas enroulé au-dessus du dos ni
incliné vers l’avant à partir de sa naissance. Bien couvert de poil,
surtout sur la partie inférieure (espié).
Robe: poil court, dense et résistant
aux intempéries. Toute couleur reconnue pour les courants autre que
foie. Extrémité du fouet blanche.
Taille: hauteur au garrot:
minimum souhaitable: 33 cm; maximum souhaitable: 40 cm.
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Livres (Boutique du Chien Magazine - 1644
Avry-devant-Pont - www.lechien.ch)
Le beagle - par le Dr Joël Dehasse
Le beagle - par C. Capra
Le beagle, le harrier, le beagle-harrier - par Dr J. Boudron et G.
Dutheil
Le beagle - par Gaston Dutheil